Le bureau du procureur militaire a déposé l’acte d’accusation contre ce terroriste, qui décrit le processus de l’attentat, depuis sa préparation jusqu’à sa réalisation. A la vue de cet acte d’accusation, il s’avère que le terroriste n’a pas improvisé son acte immonde, mais qu’il y a pensé plusieurs semaines à l’avance, sans savoir qui serait sa victime, mais en étant fermement décidé à tuer un juif pour « venger la mort d’un prisonnier palestinien »…
Le terroriste palestinien Muhammad Maruh Kabha, âgé de 40 ans, habitant le village de Tora al-Gharbiya, près de Djénine, est donc accusé du meurtre d’Esther Horgen, 52 ans, mère de six enfants et habitant l’implantation de Tal Menashé, dans le nord de la Samarie, il y a un peu moins de deux mois. A noter que le terroriste a reconnu les faits quelques heures seulement après son arrestation.
Il a expliqué son geste par sa volonté de venger la mort d’un prisonnier palestinien en prison, des suites d’une longue maladie. C’est alors qu’il a décidé qu’il vengerait cette mort par la mort d’un ou plusieurs israéliens.
Dès lors, le terroriste a commencé à préparer son attentat en repérant les lieux, afin d’être prêt, le jour où une opportunité se présenterait. Le jour de l’attentat, il a remarqué Esther Horgen qui faisait seule son jogging, l’a rattrapé et dépassé, avant de se retourner vers elle et de la jeter à terre. Il s’est alors emparé d’une pierre et a commencé à la frapper à la tête jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus.
Puis il est rentré chez lui, a pris une douche, a changé de vêtements et s’est enfuit dans les montagnes aux alentours.
Ceci est un résumé succinct de l’acte d’accusation qui décrit l’attentat avec beaucoup plus de détails qui montrent la cruauté du terroriste et la lâcheté de son geste, mais aussi sa froide détermination car Esther n’est pas morte au premier coup de pierre portée sur sa tête. Elle a essayé de résister et a crié, et cela n’a pas empêché le terroriste de la traîner quelques mètres plus loin vers un fossé afin de l’achever avec une plus grosse pierre.
Le procureur, eu égard à la présence dans la salle des membres de la famille d’Esther Horgen, s’est abstenu de lire les détails les plus sordides contenus dans l’acte d’accusation.
Après son arrestation et ses aveux, le terroriste a participé à une reconstitution du meurtre. Il a même conduit les enquêteurs à l’endroit où il avait jeté le téléphone portable de sa victime.
L’avocat du terroriste, un avocat commis d’office par le bureau des prisonniers a obtenu un report de la prochaine audience au 8 mars, afin de pouvoir prendre connaissance du dossier et préparer sa défense. La détention du terroriste a été prolongé par le Tribunal jusqu’à cette date.
La famille du terroriste a déposé un appel devant la Haute cour de justice pour s‘opposer à la destruction de la maison du terroriste, appel qui a été rejeté.
Benjamin Horgen, le mari d’Esther, s’est lancé dans une campagne pour dénoncer le paiement, par l’Autorité palestinienne, d’un salaire élevé aux terroristes emprisonnés.