C’est incontestablement un exploit qui vient d’être réalisé par les étudiants de l’Université de Tel-Aviv, avec le lancement, samedi soir depuis la base de tir de la NASA, du premier nanosatellite israélien entièrement conçu et fabriqué en Israël. Il aura pour mission, notamment, de mesurer le rayonnement cosmique autour de la terre.
Le satellite, baptisé TAU-SAT1, est donc le premier nanosatellite israélien à avoir été entièrement conçu, développé et assemblé dans une université israélienne. Terminé il y a quatre mois, il a été envoyé au Japon pour des essais réalisés par l’agence spatiale JAXA.
Ce nanosatellite de 30 centimètres de hauteur et 10 cm de largeur, pèse moins de 2,5 kg. Il a été envoyé dans l’espace à bord de l’un des vaisseaux de ravitaillement de la Nasa, qui devait desservir la Station Spatiale internationale. Il sera ensuite placé sur orbite à une altitude de 400 kilomètres et se déplacera à la vitesse de 27 600 km/h, ce qui représente 7,6 km/seconde, soit un tour de la terre toutes les 90 minutes.
Afin de réaliser cet exploit, que seules des entreprises avec d’énormes budgets peuvent réaliser, les étudiants de l’Université de Tel-Aviv ont durement travaillé à la miniaturisation de nombreuses technologies, mais ont aussi préparé l’avenir, en se donnant les moyens d’être totalement indépendant, mis à part pour le lancement dans l’espace.
Ainsi, une station satellite destinée à la réception des données collectées par le satellite, a été construite sur le toit de l’un des bâtiments de l’Université. Ce genre de transmissions entre le satellite et la terre aura lieu quatre fois par jour, durant 10 minutes.
D’autre part, l’Université a construit seule, toute l’infrastructure nécessaire à la construction de tels satellites, c’est-à-dire des salles blanches, une chambre à vide thermique. Cela permettra de se lancer rapidement dans un nouveau défi : la fabrication du nanosatellite TAU-SAT2.
Ainsi, dans l’avenir, tout chercheur ou étudiant, qu’il appartienne ou non à l’Université de Tel-Aviv, pourra disposer des outils nécessaires à la réalisation d’expériences dans l’espace. Cela ouvre des perspectives très intéressantes pour la recherche en Israël.